POINT SUR LA MALADIE HEMORRAGIQUE EPIZOOTIQUE

POINT SUR LA MALADIE HEMORRAGIQUE EPIZOOTIQUE

Source (https://agriculture.gouv.fr/ ; https://www.gdsbfc.org)

 

Les premiers foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été déclarés en France en septembre 2023 dans des élevages de bovins du sud-ouest. Cette maladie infectieuse due à un virus est transmise exclusivement par des moucherons du genre Culicoïdes, les mêmes que ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO).

La détection de foyers de MHE entraîne des mesures de lutte et de prévention spécifiques dans un rayon de 150 km autour des foyers.

À la date du 26 octobre, 2019 foyers de maladie hémorragique épizootique (MHE) ont été recensés en France dans des élevages. Ces foyers concernent les 11 départements suivants : Pyrénées-Atlantiques, Hautes-Pyrénées, Haute-Garonne, Gers, Landes, Ariège, Aude, Tarn, Lot-et-Garonne, Gironde, Tarn-et-Garonne.

Concernant les évolutions récentes de la situation de la MHE en Europe, la Suisse avait notifié dans la première quinzaine d'octobre deux foyers de MHE dans le canton de Berne et dans le canton du Jura. Des mesures avaient été instaurées dans les départements français couverts par le rayon de 150 kilomètres depuis ces foyers. Toutefois, ces deux foyers ont été infirmés le 24 octobre par les autorités suisses, permettant de lever immédiatement les mesures prises côté français !

 

 

Quels sont les signes cliniques de la MHE ?

Les signes cliniques de la MHE sont très proches de ceux de la fièvre catarrhale ovine et se manifestent principalement chez les bovins et les cervidés. La maladie se traduit notamment par de la fièvre, des ulcérations du mufle, du jetage (nez qui coule) et des boiteries. Les moutons, les chèvres et les camélidés sont réceptifs au virus (c’est-à-dire qu’ils peuvent s’infecter), mais ne présentent pas de signes cliniques (c’est-à-dire qu’ils ne sont pas malades).

 

 

Comment la maladie est-elle arrivée en France ?

La maladie est présente en Amérique du Nord, en Australie, en Asie, en Afrique notamment dans le Maghreb et au Moyen orient. Elle est apparue la première fois en Europe continentale à la fin octobre 2022, probablement à la suite d’une dissémination de moucherons par le vent depuis le Maghreb. Depuis cette date, elle est également présente en Italie (Sardaigne et Sicile), en Espagne et au Portugal. La maladie est probablement arrivée dans le Sud-Ouest de la France depuis l’Espagne.

 

Existe-il un vaccin ?

Il n’existe pour le moment pas de vaccin disponible.

 

Que prévoit la règlementation vis-à-vis de cette maladie ?

Au titre de la réglementation européenne, la MHE est classée en catégories D et E : il y a donc des mesures aux échanges pour les mouvements d’animaux entre les Etats membres de l’Union européenne et une déclaration obligatoire des foyers par la France à la Commission Européenne. Jusqu’au 20 septembre 2023, la France était indemne de MHE, la détection du virus sur le territoire a ainsi conduit les autorités françaises à effectuer une notification immédiate auprès de l‘Organisation mondiale de la santé animale (OMSA) et des services de la Commission européenne.

 

Quelles conséquences pour les éleveurs de GEN’IATEST ?

Les conséquences sont très importantes, la perte du statut indemne MHE de la France entraine la fermeture d’un grand nombre de pays dont les principaux pays importateurs. Le Maroc et l’Algérie sont pour l’instant fermés et les négociations entre autorités vétérinaires sont en cours afin de trouver un accord sur un protocole permettant d’expédier les animaux.

L’apparition de cette maladie est survenue en pleine préparation d’export, et juste avant l’envoi de 2 bateaux vers le Maghreb. Toutes les génisses étaient déjà en quarantaine dans nos centres de rassemblement. Les équipes commerciales cherchent des solutions pour expédier les animaux vers d’autres destinations en Europe ou en France afin de pouvoir commercialiser les animaux les plus gestants en attendant la réouverture du Maroc et de l’Algérie où la demande reste très importante !