Maïs ensilage 2023 : Un cru à risque !

Maïs ensilage 2023 : Un cru à risque !

Communiqué de presse

Le 23 février 2024 - PDF accessible ici 

Maïs ensilage 2023 : Un cru à risque !

Initié en 2018, l’observatoire des mycotoxines réalise chaque année une cartographie des teneurs en mycotoxines présentes dans l’ensilage de maïs.


Quels sont les objectifs de cet observatoire ?

Les mycotoxines font partie des facteurs de risques explorés en élevage bovin laitier dans l’abord de problèmes de santé et de production. Elles sont le plus souvent recherchées dans des élevages où l’on observe déjà des problèmes.


Les objectifs sont de :

 

Un projet multi partenarial

Cet Observatoire est conduit par différents partenaires concernés par les mycotoxines : entreprises de conseil en élevage, laboratoire d’analyse, fabricants d’anti-mycotoxines, semenciers, fabricants d’aliments, firme service.


Cette année, les résultats obtenus (174 analyses) issus de l’observatoire multi-partenarial des mycotoxines sur l’ensilage de maïs révèlent une contamination beaucoup plus importante que 2022 sur l’ensemble des régions.


Les conditions pédoclimatiques : premier facteur de risque de contamination !


Le constat est assez similaire sur l’ensemble des régions en France. L’année 2023 aura été marquée par des semis tardifs avec un printemps froid et sec qui a limité le développement précoce des champignons. Ils se sont développés et propagés à partir de la floraison, compte tenu des précipitations régulières et abondantes ainsi que des températures douces dans les semaines qui ont suivi. Ce climat a retardé les dates de récolte des maïs sur l’ensemble des régions qui en plus ont subi un stress thermique et hydrique en fin de cycle. Ces conditions ont favorisé la croissance des épis, que l’on retrouve au travers des taux d’amidon élevés, mais aussi malheureusement le développement de champignons type Fusarium générant des mycotoxines de nature différente en fonction des conditions climatiques.


Un quart des élevages au-dessus du seuil de risque en DON et NIV


La hausse est significative pour la Déoxynivalénol (DON) avec une valeur médiane à 767 ppb à 88% MS alors qu’elle était inférieure à 300ppb l’année dernière. On retrouve seulement 32 % des élevages sous les seuils à risque, contre 68 % en 2022, et presque 25% des échantillons qui présentent un risque majeur, contre moins de 10% l’année passée. On observe les mêmes tendances pour la Nivalénol (Niv) sur l’ensemble des régions alors que, les années précédentes, elle était peu présente dans le quart Nord-Est de la France.


En revanche, sur la Zéaralénone le constat est différent, la valeur médiane à 58 ppb à 88% MS est inférieure au repère zootechnique bas et un peu plus de 60% des élevages sont sous le seuil à risque. De plus, la répartition est très hétérogène à l’échelle nationale avec la majorité des parcelles contaminées qui se trouvent sur un large quart Nord-Ouest.

 

MycoRisk : Un outil d’aide à la décision à la disposition de tous !


La pression en mycotoxines est bien présente en 2023 sur l’ensemble des régions. Face à ce constat, il est recommandé de faire des analyses de recherche de mycotoxines, au moins sur les trois prépondérantes en maïs (Don, Niv, Zéa) dès lors qu’il y a la moindre suspicion dans un élevage. Ensuite, pour l’interprétation, il existe aujourd’hui un outil en ligne et gratuit : MycoRisk. Mis à la disposition de tous, il permet de définir à l’aide d’un résultat d’analyse ou même sans résultat, s’il y a un risque de contamination sur votre troupeau.

Les résultats d’analyses, les seuils à risque proposés ainsi que l’outil MycoRisk sont une production de l’Observatoire des mycotoxines et accessibles sur le site https://www.observatoire-mycotoxines.com/

 


Les partenaires de l’observatoire

 

 


Contacts presse :

Loïc Quéméré, Eilyps loic.quemere@eilyps.fr - 06 88 84 24 01
Yannick Saillard, Innoval yannick.saillard@innoval.fr - 06 70 88 97 79
Jérôme Lacrcelet, Seenorest jerome.larcelet@seenorest.com - 06.47.84.11.06